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CHRONIQUE «LE FIL VERT»

Quand la mer monte : plongée féminine dans un laboratoire

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L'écrivain et océanographe Sylvain Ouillon nous balade dans les couloirs de son laboratoire toulousain, à la rencontre de trois chercheuses, pour comprendre de l'intérieur la fabrique de la science. Premier épisode avec le niveau moyen de la mer.
En Corse, en 2018 (photo d'illustration). (PASCAL POCHARD-CASABIANCA/Photo Pascal Pochard-Casabianca. AFP)
par Sylvain Ouillon
publié le 27 mars 2020 à 13h10

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Sylvain Ouillon est océanographe au Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales, à Toulouse, et auteur du roman les Jours (Gallimard, 2019). Cet article, décliné en trois parties (une par semaine), a été écrit dans le cadre du Libé des écrivains.

«Mais… que fait exactement un océanographe ?» me demande-t-on parfois. Tentative de réponse, en forme d'illustration, à la rencontre de trois chercheuses du Legos, le Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales à Toulouse. Elles partagent un même outil, l'altimétrie spatiale, c'est-à-dire la mesure très précise des reliefs qu'elles appliquent à l'océan et à la glace, de laquelle elles extraient des informations pour mieux comprendre le fonctionnement des océans, de l'Antarctique et leurs interactions avec le climat.

Anny Cazenave, chercheuse émérite du Centre national d'études spatiales, scrute le niveau moyen de la mer. «Nous travaillons toujours en équipe», tient-elle à préciser. Les résultats les plus étonnants de leurs travaux ? «Depuis le lancement du satellite Topex-Poséïdon en 1993, nous mesurons précisément le niveau moyen global de la mer. La mer monte actuellement de 3,5 millimètres par an, et cette hausse s'accélère.»

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