Première bonne nouvelle : moins de voitures sur les routes, ce sont des milliers d'animaux qui ne finiront pas écrasés ou percutés. «C'est d'autant mieux pour la nature que nous entrons dans une période de reproduction», souligne Madline Rubin, directrice de l'Aspas (association pour la protection des animaux sauvages). Autre source de réjouissance pour le gibier : mesures de confinement obligent, la chasse à courre a été clôturée avec deux semaines d'avance. «Mais pour ce qui est des autres formes de chasse, le gain pour les animaux est minime, ajoute Madline Rubin. La fermeture générale est en effet intervenue fin février, seuls les sangliers pouvaient être chassés jusqu'à fin mars. Le problème, c'est que nous voyons désormais fleurir des dérogations préfectorales permettant d'abattre telle ou telle espèce… De plus, les chasses spécifiques, comme celle du blaireau, sont autorisées sur de très longues périodes.»
Le confinement des humains n'a pas non plus bouleversé le destin des taureaux voués à mourir dans les arènes. Certes, la féria d'Arles, prévue du 10 au 13 avril, a été annulée. Mais le reste est encore flou : selon André Viard, fondateur de l'Observatoire national des cultures taurines, les organisateurs des férias de Pentecôte de Vic-Fezensac (Gers) et de Nîmes (Gard), prévues fin mai-début juin, réfléchissent à un report. L'aficionado espère pour sa part «qu'à partir de mi-juin, le calendrier soit respecté».
Refuges fermés
De son côté, la SPA do