Les autorités ukrainiennes ont assuré mardi soir que les incendies qui ont ravagé pendant une dizaine de jours un territoire fortement contaminé par l'accident nucléaire de la centrale de Tchernobyl, en 1986, sont désormais sous contrôle. Pour François Besnus, directeur de l'environnement à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN, qui a publié mercredi une note sur le sujet), même si l'incendie s'est approché à 1 kilomètre de la centrale, il n'y a pas lieu de s'inquiéter.
Que sait-on de l’étendue des dégâts causés par les feux qui ont touché la zone d’exclusion de Tchernobyl, d’un rayon de 30 km autour de la centrale ?
Selon certaines estimations, la superficie brûlée aurait atteint 20 000 hectares. Et le feu s'est approché tout près du sarcophage de la centrale, à environ 1 km. Mais même si l'incendie était très impressionnant, ce n'est pas inquiétant du point de vue de la radioactivité.
Nous avons regardé quels étaient les risques pour les installations. D'abord, la centrale est arrêtée depuis 2000. Il reste évidemment de la matière radioactive en quantité, mais elle est protégée par l'arche et l'ancien sarcophage, qui existe encore. Par ailleurs, les déchets d'assainissement et combustibles usés sont dans des casemates neuves en béton, qui ont été conçues selon des normes modernes. Des dispositions ont été prises contre les risques de toute nature sur ces installations. Elles contiennent peu de choses inflammables, sont protégées et il faudrait que le feu se prop