Mais qui a tué l'ours Cachou ? L'affaire est devenue un dossier politique bouillant et une source de fantasmes depuis que les autorités espagnoles ont découvert le cadavre d'un jeune plantigrade dans les Pyrénées, le 8 avril, sur les hauteurs de Les (val d'Aran), à 2 kilomètres de la frontière française. Version officielle provisoire du conseil général d'Aran : Cachou aurait succombé à une «attaque commise par un autre ours et une chute d'environ 40 mètres sur un terrain très escarpé». En attendant le résultat d'analyses complémentaires, cette hypothèse s'appuie sur la configuration des lieux du drame et le rapport d'autopsie dressé par l'Université autonome de Barcelone, relevant des «plaies perforantes avec des hémorragies sur le côté gauche de la tête, qui correspondraient à des blessures ante mortem».
Ce scénario est jugé «invraisemblable» par les défenseurs de l'environnement. En France, l'association Pays de l'ours-Adet demande «des éléments de preuve incontestables» aux autorités catalanes. Côté espagnol, quatre organisations s'interrogent sur les rares photos diffusées, qui laissent entrevoir «le bon état de la dépouille», et l'absence manifeste de traces de combat sur le museau. Q