Masques en polypropylène, gants en latex, chariots remplis de produits emballés… En temps de crise sanitaire, le plastique à usage unique a la cote. «Tout a commencé avec les gels hydroalcooliques. Presque un mois avant le confinement, ces familles d'emballages ont connu une tension très forte et nous avons compris qu'une vague assez colossale allait arriver», raconte Emmanuel Guichard, délégué général d'Elipso, le syndicat des fabricants d'emballages plastiques et souples. Durant la première semaine de quarantaine, la demande bondit de 30 % du fait de «la fermeture des restaurants et des cantines, qui a entraîné une augmentation de la consommation alimentaire vers des produits emballés vendus en grande distribution» et du surstockage, et bien sûr de la hausse des activités dans les hôpitaux. Un chiffre qui s'est stabilisé à environ 15 % mi-avril, mais qui continue de mettre le secteur sous tension : «Nous produisons plus mais dans des conditions beaucoup plus difficiles», explique-t-il tout en précisant que certains secteurs d'activité, comme l'automobile et le bâtiment, sont à l'inverse à l'arrêt ou en activité limitée.
L'accroissement des déchets plastiques, notamment médicaux, a déjà des conséquences bien visibles. Le 28 février, l'ONG Oceans Asia a alerté sur la présence de nombreux masques chirurgicaux sur les plages des îles de Soko, un petit archipel de Hongkong. En France, les gant