Les populations d'insectes terrestres (abeilles, papillons, sauterelles…) sont en fort déclin, mais celles des insectes aquatiques (moustiques, libellules, éphémères…) se portent mieux. Telle est la conclusion d'une méta-analyse publiée vendredi dans la revue scientifique Science, «la plus vaste à ce jour» sur le sujet, qui a compilé les données de long terme de 166 études portant sur 1 676 sites répartis dans 41 pays du monde.
Il en ressort une variation «considérable» des tendances observées selon les sites, y compris parmi des sites adjacents. Mais, en moyenne, l'étude constate un déclin de près de 9% (-8,81%) de l'abondance des populations d'insectes terrestres par décennie (-0,92% par an). Soit une chute d'environ 24% en trente ans, particulièrement marquée en Amérique du Nord et dans certaines régions d'Europe, avec une accentuation inquiétante du déclin depuis 2005 sur le Vieux Continent.
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A l'inverse, les chercheurs constatent une hausse de l'abondance des populations d'insectes d'eau douce de 11,33% par décennie (+1,08% par an). Ces derniers représentent toutefois moins de 10% du total des espèces d'insectes et