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Faune et flore : la grande armoire à pharmacie

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La biodiversitédossier
Les progrès de la médecine ont pendant longtemps été intimement liés à la connaissance de notre environnement. Les plantes et autres organismes restent à l'origine de nombreuses molécules remèdes, et beaucoup sont encore à explorer.
A gauche,de la monarde dont les feuilles contiennent un antiseptique. A droite, L'arquebuse ou aurone est connue pour être un vermifuge, on l’utilisait aussi jadis comme insecticide. (Photo Amélie Benoit BSIP. Picture Alliance)
publié le 30 avril 2020 à 12h33
(mis à jour le 20 mai 2020 à 8h29)

Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse et le ski, troisième épisode, pourquoi préserver la biodiversité, c'est préserver notre santé.

La biodiversité recèle nombre de maladies et virus dont une partie sont encore inconnus. Celles et ceux qui l'ignoraient l'ont découvert à leurs dépens avec la crise liée au nouveau coronavirus. Mais historiquement, c'est également dans la nature que les humains puisent des solutions pour guérir. D'ailleurs ils ne sont pas les seuls : des scientifiques ont par exemple observé que, pour se soigner, les chimpanzés consomment des plantes spécifiques, ne faisant pas partie de leur alimentation habituelle.

«On pense que dès la préhistoire, l'Homme a repéré deux types de plantes : celles qui tuent, les plus faciles à identifier – elles ont été utilisées comme poison pour la chasse ou la guerre –, et celles qui soulagent la douleur. Le pavot somnifère est évoqué dans les tablettes d'argile de Mésopotamie», plusieurs millénaires avant notre ère, explique Jacques Fleurentin, président de la Société française d'ethnopharmacologie (SFE), qui souligne le lien étroit entre l'histoire de la médecine et les plantes.

Medicine / Drugs.

'Dr. McMunn's Elixir of Opium', sold in the United States as a 'denarcotized' nostrum for many ills from circa 1835.

L’élixir du Dr. McMunn, à base d’opium, vendu aux Etats-Unis vers 1835. Photo AKG

Après avoir trouvé les bonnes plantes, «l'Homme a affiné, un peu par empirisme, un peu par intuition», poursuit l'auteur de Plantes des