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Refonder le droit du travail pour y inscrire l'impératif écologique, c'est l'ambitieux défi que se lance la Fédération du Printemps écologique. Fondée autour de six groupes locaux basés à Lyon, Paris, Bordeaux, Bruxelles, Toulouse et Marseille, l'organisation, née à la veille du 1er Mai, compte créer, dans les prochains mois, vingt-six syndicats qui représenteront des branches différentes de l'économie. Ancien salarié du numérique aujourd'hui enseignant, Maxime Blondeau, est un des cofondateurs du Printemps écologique. Il en détaille les contours et les valeurs.
Qu’est-ce qu’un écosyndicat ?
En 2018, avec un groupe de salariés, nous sommes partis du constat que la principale origine de la crise écologique est le fonctionnement de l’appareil productif. Nous avons alors lancé une pétition qui a permis de réunir 600 salariés. Pour répondre à un problème systémique, il faut un mode d’action systémique. L’action syndicale a cette grande qualité d’être décentralisée et locale. En France, environ 150 000 entreprises pourraient avoir des élus syndicaux. Or la quasi-totalité des entreprises de moins de 50 personnes n’en ont pas. Plus largement, seuls 7% des salariés du privé sont adhérents à un syndicat. Avec le Printemps écologique, nous voulons toucher les abstentionnistes qui ne s’engagent pas encore dans l’action syndicale, en faisant de la pédagogie.
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