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La low-tech, ou «remettre la technologie au services des gens»

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La sobriété, une idée en pleine croissancedossier
Ce mouvement de promotion des basses technologies, qui a émergé il y a moins de dix ans, propose un nouveau modèle de production, plus local, et surtout plus sobre en ressources.
Corentin de Chatelperron à bord du catamaran «Nomade des mers», bateau low-tech, à Phuket en 2017. (Sanjit DAS/PANOS-REA/Photo Sanjit Das. Panos. REA)
publié le 1er juin 2020 à 11h45
(mis à jour le 1er juin 2020 à 12h21)

Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le ski, et la biodiversité, quatrième épisode, la sobriété est-elle notre futur ?

La touffe de végétation qui occupe une grande partie de la pièce détonne dans le cockpit. Le voilier du projet «Nomades des mers» fait étape, ce jour-là, à Puerto Escondido, dans l'Etat d'Oaxaca, au Mexique. «Il commence à faire bien chaud ici», souffle Corentin de Chatelperron, un des fondateurs de l'association Low-tech lab, basée à Concarneau (Finistère). Avec d'autres passionnés, il s'est embarqué dans un tour du monde des innovations sobres. Malgré une connexion internet aléatoire, il nous fait découvrir les inventions «basse technologie» dont regorge l'embarcation et qui lui permette d'être presque autonome en ressources.

Ce qu'on a pris pour une plante d'intérieur luxuriante est en réalité un système d'hydroponie, hors sol, qui permet de faire pousser de la nourriture sans pollution ni engrais. «Nous avons trouvé ce système à Singapour, explique l'ingénieur de 35 ans, la peau hâlée. Les végétaux sont alimentés par les eaux grises du bateau. Ils consom