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Les dossiers du fil vert

«Quand on vise le zéro déchet, ça frise un peu l’obsession»

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La sobriété, une idée en pleine croissancedossier
Par conscience écologique et pour redonner du sens à leur vie, des milliers de Français tentent de réduire drastiquement leurs ordures. Mais jusqu'à quel point ?
(Photo Emmanuel Pierrot pour Libération )
publié le 1er juin 2020 à 11h46
(mis à jour le 1er juin 2020 à 12h20)

Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le ski, et la biodiversité, quatrième épisode, la sobriété est-elle notre futur ?

«Il n'y a que la crise sanitaire qui m'a poussé à produire plus de déchets.» De l'autre côté de l'écran, Sébastien Moreau, 45 ans, a le sourire en coin et l'optimisme des beaux jours. Malgré les contraintes imposées par deux mois de confinement et la lutte contre l'épidémie de Covid-19, cet habitant de Nouâtre (Indre-et-Loire), à une trentaine de kilomètres de Tours, n'a toujours pas rempli un seul sac-poubelle. Et ce, en presque sept ans. «Depuis le 17 août 2013, j'ai réduit mes ordures ménagères de 99%, affirme ce biologiste des organismes, figure de proue du mouvement «zéro déchet» dans la région Centre-Val-de-Loire. Au début, je pensais que je tiendrais jusqu'à Noël avec un sac-poubelle : après ce pari personnel, je n'imaginais pas que je continuerais encore aujourd'hui à utiliser le même.» Pour y parvenir, le fondateur de l'as