Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le ski, et la biodiversité, quatrième épisode, la sobriété est-elle notre futur ?
«Il n'y a que la crise sanitaire qui m'a poussé à produire plus de déchets.» De l'autre côté de l'écran, Sébastien Moreau, 45 ans, a le sourire en coin et l'optimisme des beaux jours. Malgré les contraintes imposées par deux mois de confinement et la lutte contre l'épidémie de Covid-19, cet habitant de Nouâtre (Indre-et-Loire), à une trentaine de kilomètres de Tours, n'a toujours pas rempli un seul sac-poubelle. Et ce, en presque sept ans. «Depuis le 17 août 2013, j'ai réduit mes ordures ménagères de 99%, affirme ce biologiste des organismes, figure de proue du mouvement «zéro déchet» dans la région Centre-Val-de-Loire. Au début, je pensais que je tiendrais jusqu'à Noël avec un sac-poubelle : après ce pari personnel, je n'imaginais pas que je continuerais encore aujourd'hui à utiliser le même.» Pour y parvenir, le fondateur de l'as