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Pesticides : aux Etats-Unis, le combat autour du dicamba se poursuit

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Cette substance utilisée dans de nombreuses préparations herbicides, notamment en France, vient de voir son autorisation annulée par un tribunal américain, après avoir suscité des altercations entre agriculteurs.
Un champ de soja dans l'Arkansas, en 2017. A gauche, les plants sont abîmés par le Dicamba, un puissant désherbant. A droite, les plants ont été plantés plus tard dans la saison. (Photo The Washington Post. Getty)
publié le 10 juin 2020 à 19h25
(mis à jour le 11 juin 2020 à 9h37)

La série noire se poursuit. Le géant allemand des pesticides et des médicaments Bayer vient de subir un nouveau revers pour ses activités, après le rachat catastrophique de la multinationale Monsanto en 2018. Le 3 juin, une cour d'appel américaine a invalidé l'autorisation de mise sur le marché des herbicides à base de dicamba, que l'entreprise allemande espérait voir remplacer le fameux Round Up, au cœur du scandale du glyphosate.

De nombreux autres fabricants de pesticides commercialisent ce type de formules qu’on peut trouver en France, entre autres, sous l’appellation Superbix (Phyteurop) ou encore Banvel (Syngenta). Le dicamba permet d’accélérer la croissance de la mauvaise herbe tout en l’affamant.

Le problème de la volatilité

Cette décision sonne aussi comme une nouvelle débâcle pour l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA), qui avait émis l’autorisation, et faisait l’objet de cette plainte déposée par quatre ONG.

La polémique autour de l’utilisation de cette substance n’est pas nouvelle. Elle a conduit, en 2017, l’Etat de l’Arkansas à interdire le produit à la suite de violences entre agriculteurs. Le 20 février 2020, un producteur de pêches du Missouri a remporté un procès contre les firmes Bayer et BASF ainsi que 265 millions de dollars (233 millions d’euros) de dédommagements pour avoir encouragé des fermiers à utiliser le dicamba, qui a endommagé ses vergers.

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