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Ses fleurs jaunes en forme de petits soleils perchées sur de longues tiges sont déjà bien connues dans le paysage allemand. La silphie commence à déployer ses pétales dans l'Hexagone, grâce à ses vertus écologiques. «On a démarré, en 2019, avec 160 hectares la première année dans les Vosges. Puis on a progressé jusqu'à cette année, où on a semé 600 hectares dans 29 départements différents», explique Amédée Perrein, cogérant, avec Arnaud Febvay, du négoce agricole HADN. Inspirée par ce qui se fait outre-Rhin, sa société est la seule à distribuer en France l'abica perfo, une des 23 espèces de silphies connues, utilisée dans l'alimentation animale et pour la méthanisation.
Plante phénix
Riche en protéines, la silphie a l'avantage de pousser sans besoin de produits phytosanitaires. «Comme elle monte très vite jusqu'à trois mètres de haut, les mauvaises herbes n'ont plus de lumière, rien ne pousse en dessous», explique Amédée Perrein. La densité de son feuillage piquant dissuade aussi sangliers et oiseaux de venir ravager les cultures, problème bien connu dans les champs de maïs. Côté éleveurs, la culture de la silphie est intéressante pour diversifier l'alimentation des bêtes et parer au manque de fourrage lié aux sécheresses. Ils peuvent l'intégrer en complément du foin ou du maïs s'ils en font. «Ce n'est pas une plante miracle contre la sécheresse,