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Alors que la campagne électorale pour la présidence américaine s’accélère outre-Atlantique, l’Américaine Jennifer Morgan, codirectrice générale de Greenpeace International en décrypte les enjeux, en termes d’environnement et de climat.
Dans quelle mesure les questions environnementales et climatiques devraient-elles peser dans les élections américaines du 3 novembre ?
A cause des conséquences dramatiques du changement climatique aux Etats-Unis, cette année notamment, plusieurs sondages montrent que ces questions restent importantes pour les Américains, malgré la crise sanitaire, économique et de justice raciale. Dans leur campagne électorale, les démocrates parlent beaucoup du sujet. Le climat est bien plus mis en avant que lors de la présidentielle de 2016.
Joe Biden a annoncé, fin juillet, un nouveau plan qui vise à stopper les émissions de CO2 des centrales électriques d’ici à 2035 et à investir au moins 2 000 milliards de dollars dans des projets d’énergies vertes. Qu’en pensez-vous ?
A Greenpeace, nous ne sommes pas partisans. Nous avons classé tous les candidats et leur avons attribué un score. Kamala Harris, la colistière démocrate choisie par Biden, a obtenu un très bon score pour son programme électoral sur le climat et son engagement, en tant que sénatrice, pour traduire en justice les grandes entreprises polluantes. Joe Biden obtient, lui, un score de 75,5 sur 100, alors que Donald Trump est à zéro.
La position de base pour parler d’action climatique a grandement changé pour les démocrates depuis un an. Ils pr