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Ecoutes, perquisitions et poursuites : quand l'Etat fait du zèle pour étouffer les actions écolos

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Quand l'Etat fait la guerre aux associations environnementalesdossier
Dans une enquête au long cours, «Libération» démontre comment l’Etat français et ses organes locaux cherchent à encadrer, voire décourager, les associations et les militants écologistes.
Un policier anti-émeute face à un groupe de militants antinucléaires, à Mandres-en-Barrois près de Bure, le 3 mars 2018. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/Photo Jean-Christophe Verhaegen. AFP)
publié le 7 septembre 2020 à 10h59

Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le ski, la biodiversité et la sobriété, cinquième épisode : le zèle de l'Etat face aux associations écolos.

«J'ai besoin d'une chose, c'est que vous nous rendiez la vie impossible, nous les dirigeants», réclame tout sourire Emmanuel Macron, en juin 2019. «J'ai vu la jeunesse de France, comme la jeunesse d'Europe, le faire sur le climat avec beaucoup d'énergie […]. J'ai besoin de ces mouvements, de ces indignations», harangue alors le chef de l'Etat. Une semaine plus tard, les jeunes militants d'Extinction Rebellion et de Youth for Climate étaient encerclés, gazés et délogés sans ménagement par les forces de l'ordre lors d'un sit-in bloquant la circulation sur le pont de Sully à Paris. Car sur le terrain, loin du discours de façade, l'«indignation» des militants écolos souffre d'une répression fréquente depuis de long