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Libération
Le portrait

Inès Léraud, vague à l’algue

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Quand l'Etat fait la guerre aux associations environnementalesdossier
Cette journaliste s’est investie corps et âme dans le combat contre la prolifération des algues vertes en Bretagne.
(Photo Fabrice Picard. VU)
publié le 8 septembre 2020 à 17h16

Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le ski, la biodiversité et la sobriété, cinquième épisode : le zèle de l’Etat face aux assos écolos.

C'est la découverte de la maladie de sa mère, intoxiquée par le mercure de ses plombages dentaires, qui a orienté Inès Léraud vers l'environnement. Elle a 24 ans quand elle réunit dans sa colocation étudiante des malades qui livrent un à un l'histoire de leur errance médicale - «à la façon des alcooliques anonymes». Et elle en a 33 au moment de sa rencontre avec des agriculteurs contaminés par les pesticides et qu'elle commence à se focaliser sur l'immense coopérative agricole Triskalia. Un an après, elle s'installe en Bretagne. Là, elle produit des documentaires, notamment pour France Culture. «Son rêve.» Ironie : à la base, Inès Léraud, 39 ans aujourd'hui, n'était pas fana de journalisme, discipline qui n'explore pas assez à son goût. Mais sa plongée dans l'agro-alimentaire s'est muée en combat dévorant. Sa BD grand public sur la pollution des algues vertes s'est déjà vendue «à plus de