Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le ski, la biodiversité, la sobriété: le zèle de l'Etat face aux assos écolos.
Le gouvernement indien l'a présenté comme un exercice démocratique exemplaire. Mais pour trois associations environnementales, l'événement s'est transformé en la plus violente censure de leur jeune histoire. Mi-mars, le ministre de l'Environnement a proposé une réforme de la procédure d'étude d'impact environnemental, qui prévoit une réduction inquiétante du recours aux consultations publiques avant la construction de routes ou d'usines. Il invite alors la société civile à soumettre ses suggestions. Parmi d'autres, trois ONG se plient à l'exercice : Let India Breathe, There is no Earth B et Fridays for Future (FFF). Une action qui leur coûtera cher. Entre fin juin et début juillet, leurs sites internet se retrouvent bloqués par le gouvernement, sans explication. Et la branche indienne de FFF, le mouvement lancé par Greta Thunberg, est poursuivie pour «activités terroristes», sur plainte du même ministre de l'Environnement, Prakash Javadekar. La faute de ces militants : avoir facilité l'envoi au ministère de <