Photographe, biologiste marin, plongeur… Laurent Ballesta porte de nombreuses casquettes qui l'ont, depuis une dizaine d'années, propulsé sur le devant de la scène du documentaire marin. Après avoir impressionné les spectateurs en nageant avec 700 requins gris en Polynésie, en filmant la reproduction des mérous ou en plongeant sous la banquise de l'Antarctique, l'équipe scientifique «Gombessa», qu'il dirige, nous propose cette fois d'explorer les profondeurs de la Mare nostrum dans «Planète Méditerranée», un documentaire à voir cette semaine mais aussi un ouvrage à paraître à l'automne. Le Montpelliérain a cette fois choisi d'explorer «sa» mer «presque par provocation» : «je voulais surprendre avec un lieu dont on pense qu'il n'y a plus rien à découvrir», souriait-il lors d'une conférence de presse cet été.
Ancien de l'équipe d'«Ushuaïa Nature», Ballesta s'est donc entouré de trois plongeurs avec lesquels il s'est isolé un mois durant dans une minuscule capsule jaune de 5m2, dite station «bathyale». Utiliser des moyens de plongée souvent réservés à l'industrie pétrolière à des fins scientifiques, telle était la nouveauté de cette opération. Confinés avant l'heure (l'expédition a eu lieu à l'été 2019) dans des conditions visiblement difficiles, ces quatre «aquanautes» ont été soumis à une pression équivalente à 120 mètres de fond (13 fo