Dans le bassin, Inouk peaufine le dernier saut qu’il a appris. La plus vieille orque de Marineland révise devant le public. Après le geste de son soigneur, le cétacé sort de l’eau verticalement, ouvre la bouche et retombe droit. Pirouette réussie : «Le coup de sifflet, c’est pour dire “très bien”, explique au micro l’animatrice. La récompense peut être un poisson, une grattouille, un câlin, des jets d’eau, un glaçon, de la gélatine.» Ce sera une grosse poignée de poissons. Après cet «apprentissage», l’orque mâle de 21 ans enchaîne avec une «petite représentation pour vous satisfaire», annonce-t-on aux haut-parleurs. C’est le début de dix minutes de spectacle dans le plus grand parc animalier marin d’Europe.
«Inadaptés»
Mais Inouk et les trois autres orques de Marineland à Antibes pourraient bien être la dernière génération de cétacés à se produire devant un public. La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé quelques heures plus tôt «la fin de la présence d'orques et de dauphins dans les delphinariums inadaptés à leurs besoins de mammifères marins».
La soigneuse fait les moulins avec les bras. Inouk reçoit le message : il part faire un saut en arc-en-ciel. L'orque