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Chronique «Le Fil vert»

Dans les lacs alpins, le corégone préservé grâce aux sciences participatives

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Celui qu'on nomme aussi féra évolue dans les eaux froides des lacs Léman, Bourget ou encore Annecy. Fragile, ce poisson de la famille des salmonidés se porte mieux grâce à la collaboration entre pêcheurs et scientifiques.
Pêche au corégone sur le lac d'Annecy, en 1999. (Xavier DESMIER/Photo Xavier Desmier. Gamma-Rapho. Getty Images)
publié le 29 septembre 2020 à 9h36

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Poisson emblématique des lacs alpins, de la même famille des saumons et des truites, le corégone a connu des années difficiles à cause de la pollution et de la surpêche. Il s'est raréfie dans les années 1980 et commence à se remplumer, surtout dans le lac d'Annecy, où un programme de sciences participatives aide à scruter depuis une trentaine d'années l'évolution de ses populations. Chloé Goulon, ingénieure d'études à l'Unité Mixte de recherche CARRTEL, entre l'INRAE et l'Université Savoie Mont Blanc, étudie le fonctionnement des lacs alpins. Elle explique comment le programme Fishola, financé par l'Office français de la biodiversité (OFB) met les pêcheurss amateurs à contribution.

Comment le corégone a-t-il été fragilisé dans les lacs alpins ?

L'espèce est très sensible aux conditions environnementales, il y a eu de fortes fluctuations de ses populations au cours du temps. Elle a été très touchée par la pollution des lacs dans les années 80. Le rejet des eaux usées se faisait directement dans les lacs. Cela a causé'un phénomène d'eutrophisation qui avait pour conséquence le développement d'algues et une baisse d'oxygène de l'eau. Le cycle de vie de l'espèce a été fortement perturbé. L'alerte a été donnée par des pêcheurs et scientifiques. Des mesures ont été prises : des stations d'épuration ont permis au lac et à l'espère de se restaurer. Pour le lac d'Annecy l'alerte a été donnée très tôt, c