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Chronique «Le Fil vert»

Biomimétisme : «On est insérés dans un milieu, on a intérêt à fonctionner comme lui»

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Membre du commissariat de l’exposition «Bio-inspirée» qui a ouvert ses portes mi-septembre à la Cité des sciences de Paris, Gauthier Chapelle revient sur la notion de «biomimétisme» et ses implications sur nos modes de vie et d’organisation.
Exposition Bio-Inspirée à la Cité des sciences à Paris, le 29 septembre. (Albert FACELLY/Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 2 octobre 2020 à 9h41

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«Une incitation à sortir pour aller à la rencontre des autres espèces mais cette fois-ci en ne les regardant pas juste comme des curiosités ou du décor mais comme des anciens qui ont des choses à nous apprendre.» Voilà ce que Gauthier Chapelle, ingénieur agronome, docteur en biologie et membre du commissariat de l'exposition, voudrait que les gens retirent de leur visite à la Cité des sciences et de l'industrie de Paris qui accueille pour cinq ans l'exposition «Bio-inspirée». Celui dont le livre le Vivant comme modèle : Pour un biomimétisme radical (1), a été une des inspirations de l'événement, revient pour Libé sur la notion de biomimétisme et ses implications pour nos sociétés industrielles.

«Biomimétisme», «bio-inspiration», de quoi s’agit-il ?

C’est relativement synonyme. Le terme biomimétisme date des années 50. Au sens large, c’est s’inspirer du vivant pour des applications humaines. Donc, pour donner un exemple un peu provoquant, on peut parfaitement s’inspirer du vivant pour améliorer l’efficacité d’un sous-marin nucléaire.

L’exposition, elle, porte sur un bio-mimétisme qui s’en tient aux applications qui ont un intérêt pour la question de la durabilité et de l’environnement : le vivant maitrise sa propre durabilité depuis 3,8 milliards d’années, allons lui demander comment faire puisque nous somme