Cette semaine, Libération consacre une couverture spéciale aux mystères des mondes sous-marins, c’est le Libé des océans.
Parfois, on l'oublie. En métropole plus qu'ailleurs. Pourtant, la «crise requins» à La Réunion est toujours là. Elle refait surface avec les attaques relayées dans les médias : la dernière, mortelle, date de mai 2019, sur la commune de Saint-Leu, sur la côte ouest de l'île qui concentre la grande majorité des «interactions homme animal». D'autres fois, elle resurgit de façon moins tragique, sous forme d'études qui tentent, une fois encore, d'apporter des réponses voire des solutions à cette question qui taraude la population de ce caillou volcanique planté dans l'océan Indien : «Pourquoi se fait-on encore mordre ?» Une affaire explosive où s'affrontent inlassablement communautés des scientifiques, des usagers de la mer et associations environnementales, avec des politiques pris en sandwich. Le tout exacerbé dans un contexte de crise économique et sociale.
Marc Soria, ingénieur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et coordinateur du progra