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Libé des océans

Pollution de l'eau : «Les masques se dégradent en 400 à 1 300 ans»

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La biologiste et et présidente de la société Plastic@Sea, Anne-Leïla Meistertzheim, décrypte le cheminement des masques jusque dans les océans et les conséquences que cela peut avoir sur ces milieux fragilisés.
Un masque médical jeté dans la mer Adriatique, le 31 juillet. (Barcroft Media/Photo Andrey Nekrasov. Barcroft Media.Getty Images)
publié le 10 novembre 2020 à 11h28

Cette semaine, Libération consacre une couverture spéciale aux mystères des mondes sous-marins, c'est le Libé des océans.

La généralisation du port du masque, comme geste barrière face à l'épidémie de Covid-19, a démocratisé l'utilisation d'un accessoire à usage unique supplémentaire. Sans surprise, cette nouvelle source de pollution plastique est acheminée jusqu'aux fonds marins. S'il est encore trop tôt pour estimer les quantités de masques présents dans l'eau, et ceux qui pourraient s'y retrouver à l'avenir, le sujet éveille les inquiétudes chez les ONG de préservation de l'océan. Anne-Leïla Meistertzheim, biologiste marin spécialisée en toxicologie à l'Observatoire océanologique de Banyuls-sur-mer et présidente de la société Plastic@Sea, s'intéresse à la présence accrue des masques sur les plages et en mer.

Des études sont-elles en cours pour évaluer la pollution causée par les masques dans les océans ?

L'année dernière Plastic@Sea a participé à la mission Microplastiques 2019, dirigée par la fondation Tara Océans, qui est allée sur les neuf plus grands fleuves européens pour quantifier les plastiques dans l'eau et sur les berges entre les mois de mai et d'octobre. Cette année, entre le 15 juin et le 15 juillet nous sommes retournés sur ces fleuves, en appliquant le même protocole. Nous avons trouvé systématiquement des masques sanitaires ou des gants en plastique sur les plag