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Mardi, un peu avant huit heures. Il fait relativement doux pour un mois de novembre, le ciel est bleu, complètement dégagé sur la pointe du Cap Ferret, en Gironde. Entre dune et pinède, seuls quelques chanceux locaux, venus se réfugier dans leurs maisons secondaires en attendant la levée des restrictions, se délectent du calme de l’arrière-saison.
Le second confinement confère à la presqu’île une tranquillité rare : le long des routes, sur les bords de plage, tous les restaurants, les cafés ou les boutiques affichent porte close. Quand soudain, quelques centaines de mètres avant le belvédère, côté océan, une nuée de coups de feu déchire le silence. Dans le ciel, des grives mauvis, reconnaissables par leur cri, sont surprises en plein vol et dévient de leur trajectoire. Touchée, l’une d’entre elle perd de la vitesse. Puis de l’altitude. L’oiseau tournoie avant de finalement piquer vers le sol, blessé par le tir d’un chasseur matinal. En moins d’une heure, on dénombrera pas moins de 70 autres tirs.
Cette scène, Marie (1) ne l'a que trop vue ces dernières semaines. Cette habitante du Cap Ferret, installée sur la pointe voilà près de trois décennies, explique même retrouver régulièrement des plombs dans son jardin depuis début novembre. Problème, si on exclue le fait qu'il est illégal de tirer au dessus ou en direction d'une habitation, la chasse de loisirs est, elle aussi, prohibée en pério