Menu
Libération
Atome

VGE, père du tout-nucléaire français

Article réservé aux abonnés
Sous son septennat, Valéry Giscard d’Estaing a mis la France sur les rails de l’indépendance énergétique nucléaire. Sans aucun regret, passant à côté des prémices de l’écologie.
Valéry Giscard d'Estaing visite la centrale nucléaire de Pierrelatte (Drôme), le 29 juillet 1977. (Etienne MONTES/Photo Etienne Montes. Gamma-Rapho)
publié le 3 décembre 2020 à 13h19

Héritier du programme nucléaire civil lancé sous De Gaulle et Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing est passé à la vitesse supérieure : diriger la France vers le tout nucléaire. Un quart de siècle plus tard, le pays avait construit un parc de 58 réacteurs nucléaires à eau pressurisée. Le choc pétrolier de 1973, après la guerre du Kippour, a été le déclencheur. Le prix du pétrole est alors multiplié par quatre en six mois. Les pays occidentaux se rendent compte de leur dépendance aux importations d’or noir provenant de l’étranger. L’accroissement de «l’indépendance énergétique» de la France via le nucléaire devient un des principaux axes du septennat de VGE, qui restera un fervent défenseur de l’atome jusqu’à sa mort.

En 2011, malgré les débats relancés par la catastrophe de Fukushima, il disait ne rien regretter dans une interview accordée au Monde : «Ce choix a été débattu dans les enceintes compétentes, et les meilleurs ingénieurs du pays y ont été associés. Il a été validé scientifiquement et politiquement – y compris par le Parti communiste, qui se situait pourtant alors dans l'opposition. Depuis, il n'a jamais été remis en cause par les gouvernements successifs – notamment durant les deux septennats du président Mitterrand – parce qu'il n'existe pas d'alternative !»

«Dangers relatifs»

Peu avant son arrivée