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Libération
Reportage

Wild East, une oasis sauvage dans la campagne anglaise

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Dans le sud-est du pays, Hugh Somerleyton et deux amis ont lancé un projet d’envergure pour que les habitants laissent plus de place à la nature. Visite de la ferme de ce dernier déjà en passe de s’ensauvager.
Des vaches de race "Welsh Black" dans le parc de Wild East. (Photo Hugh Somerleyton)
publié le 21 janvier 2021 à 6h55

Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le zèle de l’Etat face aux associations écolos, les manipulations du recyclage, les géants du numérique sont-ils aussi «verts» qu’ils le prétendent, cette semaine : le réensauvagement est-il une bonne idée ?

Imaginez-vous vous élancer pour une petite brasse dans un lac aux pourtours sauvages, avec pour seul compagnon le clapotis de l'eau. Calme. Quand soudain, derrière une touffe d'herbes des marais surgissent deux cornes massives. Vous avez dérangé un buffle d'eau dans sa mastication matinale. Hugh Somerleyton rêve d'une pareille situation dans son riche domaine, à quelques encablures de la mer du Nord, dans le sud-est de l'Angleterre. «J'espère que les humains sauront devenir plus tolérants à la proximité de la nature sauvage», soupire le quadragénaire à qui notre esprit ne peut s'empêcher de trouver des allures de Hugh Grant, avec ses yeux bleu vif tombant légèrement.

Quand on embarque dans son 4x4 Audi noir, ce matin de début janvier, la météo anglaise a décidé de jouer la caricature et nous offre son crachin glacé. Casquette en tweed sur la t