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Enquête

Bioplastiques : à prendre ou à jeter ?

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Confusions autour de la définition, étiquettes trompeuses, greenwashing… Les matériaux d’origine végétale ou biodégradables n’emballent pas vraiment. Pour certains usages bien précis, certains pourraient néanmoins aider à combattre la pollution plastique.
Plastique recyclé. (Photo Anand Katakam. Reuters)
publié le 1er février 2021 à 9h17

Il y a un an, cotons-tiges, gobelets et assiettes en plastique disparaissaient des magasins français. Depuis le 1er janvier, c'est au tour des pailles, touillettes et couverts jetables, mais aussi des boîtes à burger et kebab en polystyrène ou encore des confettis et tiges à ballon, de tirer la révérence sous l'effet de la directive européenne sur les plastiques à usage unique. Et cette fois, les restrictions n'épargnent pas les bioplastiques, ces alternatives présentées comme écolos mais qui n'ont parfois de vert que le nom et les ingrédients : amidon de blé ou de maïs, algues, fécule de pomme de terre…

Ces dernières années, ils avaient pourtant pris du galon en succédant aux sacs plastiques fins (interdits depuis 2016) et surtout en offrant un substitut «bio» déculpabilisant à certains emballages alimentaires et objets du quotidien en tous genres – pailles, gourdes, jouets, stylos ou encore montures de lunettes. Sauf que dans le même temps, nombre d’études et de rapports ont mis en doute les vertus de cette vaste catégorie de plastiques regroupant des matériaux soit biosourcés (d’origine végétale), soit biodégradables et compostables, parfois les deux à la fois. Une définition très large qui a parfois semé la confusion…

Un mot qui fait vendre

Premier point à clarifier : l'origine végétale d'un plastique ne change rien à la fin de vie de celui-ci. Prenons par exemple la «Plant Bottle» de Coca-Cola fabriquée à 30% à partir de canne à sucre, dont la multinationale du soda vante sur son