Menu
Libération
Interview

«Les subventions, c'est l'argent des contribuables, pas celui du FN»

Article réservé aux abonnés
THEATRE. Jean-Claude Fall, directeur du CDN de Montpellier, parle de ses relations avec la région.
publié le 22 novembre 1999 à 1h38

Plus d'un an et demi après les polémiques qui avaient secoué la culture en Languedoc-Roussillon, suite à l'élection de Jacques Blanc à la présidence de la région avec les voix du Front national, le climat semble revenu à la normale. En mai, le conseil régional a voté les subventions aux trois principales institutions (4,5 millions pour l'Orchestre philharmonique, 1,2 millions pour le centre chorégraphique et 1 million pour le Centre dramatique) et à d'autres structures. Le Collectif du 20 mars n'exige plus la démission de Blanc et les artistes s'en sont retournés à leurs créations. En apparence seulement, explique Jean-Claude Fall, directeur du théâtre des Treize Vents (centre dramatique national de Montpellier) et bête noire des élus FN, qui se dit prêt à une «guerre de tranchées».

Où en sont vos rapports avec la Région?

Nous avons refusé des subventions amputées. Du coup, nous attendons toujours. Nous venons juste de signer des accords de convention. Cela a pris des mois, c'est repassé plusieurs fois en séance plénière car jusque-là, les responsables régionaux soumettaient le versement à des conditions inacceptables pour nous, comme le devoir de réserve par exemple. Au début, ils voulaient même que je demande pardon! Aujourd'hui, ils font tout ce qu'ils peuvent pour nous mettre des bâtons dans les roues, en retardant au maximum ces financements dont une première part aurait dû être versée en janvier.

Le collectif du 20 mars n'exige plus la démission de Jacques Blanc. Pourquoi