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Libération

Comédie-Française : rideau sur le déménagement

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Le projet de délocaliser l'institution à Bobigny est définitivement enterré.
Le comédien Jacques Weber, le 2 octobre 2008 à Bobigny, lors d'un rassemblement de soutien dans le hall du théâtre MC93 dirigé par Patrick Sommier. (AFP)
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publié le 12 novembre 2008 à 20h12

Cette fois, l'enterrement semble bel et bien acté. Dans un entretien publié dans Le Monde daté de jeudi 13 novembre, Muriel Mayette, administrateur général de la Comédie-Française, déclare «renoncer à Bobigny».

Révélée le 30 septembre dans Libération, l'annonce d'une prochaine installation de la troupe du Français dans les murs de la MC 93 avait provoqué une levée de boucliers. Non sur la «philosophie» du projet – l'ouverture d'une salle en banlieue pour la Comédie-Française – mais sur la méthode: le dossier avait été préparé par le ministère de la Culture, les collectivités locales – en premier lieu la mairie de Bobigny – et Muriel Mayette, sans concertation avec la MC 93 et son directeur Patrick Sommier. Celui-ci avait dénoncé une «OPA» sur son établissement et avait reçu le soutien d'une grande partie du monde théâtral et… de la troupe de la Comédie-Française qui dans une déclaration cinglante, rendue publique le 9 octobre, affirmait «Nous n'irons pas à Bobigny».

Envers et contre tout, le ministère de la Culture avait tenté de maintenir le projet – et de sauver la face – via la fiction d'une «concertation» entre les deux établissements. Une comédie à laquelle Muriel Mayette a apparemment décidé de mettre fin. Apparemment parce que quelques heures après la sortie du Monde, un communiqué alambiqué de la Comédie-Française précisait qu'en fait l'institution renonçait à Bobigny «dans un calendrier resser