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COMMUNIQUÉ

La Comédie Française va-t-elle perdre son honneur?

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In extenso, le communiqué du conseil national du Syndicat National des Entreprises Artistiques et Culturelles.
par
publié le 16 novembre 2008 à 17h00
(mis à jour le 16 novembre 2008 à 17h05)

Dans ce que chacun appelle maintenant l'affaire Bobigny, c'est-à-dire l'annexion historique d'un théâtre par un autre, un accord avait été trouvé, grâce à la mobilisation de l'ensemble de la profession et à l'intervention de la troupe de la Comédie-Française qui avait désavoué  majoritairement son administratrice Muriel Mayette. Un problème de gestion des établissements publics de l'Etat ne peut en effet pas se régler par la mainmise sur l'un des fleurons de la décentralisation.

La Maison de la Culture de la Seine Saint-Denis, dite MC93, se voyait alors confirmer son existence, son statut, son indépendance autour de son directeur Patrick Sommier, son équipe, son projet artistique. Le Ministère de la Culture avait nommé Bernard Faivre d'Arcier médiateur pour étudier une éventuelle coopération entre la Comédie Française et la MC93.

Lors de la reprise des Entretiens de Valois le 8 octobre, la FEPS (Fédération des employeurs du spectacle vivant public et privé) et l'UFISC (Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles), avaient expressément  demandé qu'une «solution claire et favorable à la MC93 soit trouvée». Nous pensions que l'apaisement était venu et que ce projet entaché d'une faute déontologique originelle était renvoyé à une véritable étude. Apaisement, pensait-on…

L'administratrice a annoncé son retrait dans les colonnes du journal Le Monde, daté du 13 novembre, afin de respecter la volonté de sa troupe et de prendre acte du très fo