Un crâne sur une tarte aux pommes. Telle est la première vision qui s'impose aux spectateurs de Gombrowiczshow,dont le titre s'étale en lettres gothiques au-dessus dudit crâne sur une étoffe satinée. Une revue autour de l'œuvre du Polonais Witold Gombrowicz valait bien un tel rideau de scène, même si l'auteur d'Yvonne princesse de Bourgogne se tenait finalement loin du théâtre.
D'ailleurs, c'est plutôt les romans que traversent, cul par-dessus tête (surtout cul en fait), la joyeuse bande à Perez et Boussiron. Parmi ceux qu'ils citent - Pornographie, Ferdydurke, l'Opérette - c'est de préférence les Envoûtés qui plante le décor. Un château sur un promontoire noyé dans la brume, des personnages possédés, des rencontres inquiétantes…
En s'attelant aux Envoûtés, Gombrowicz voulait réaliser un bon gros mauvais roman pour les masses. Du pain béni pour les metteurs en scène et scénographes Sophie Perez et Xavier Boussiron, duo que l'on sait versé dans la série B et le cabaret, depuis au moins Détail sur la marche arrière(2001).
L'intro de rigueur est malmenée par un Monsieur loyal très en verve : «On se contrefout de l'expérimental, du rock, du pluridisciplinaire, du pseudo-nouveau, de la suprématie de la bêtise décomplexée, du théâtre moderne à sa mémère.» Tout cela évidemment inaudible, hurlé par-dessus la musique de Boussiron posté à cour avec sa basse.
Le rideau s’ouvre sur une scène de repas familial avec force rots, pe