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Libération
Interview

«On paye le confort»

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La chorégraphe vient de quitter le Centre national de La Rochelle et retrouve son indépendance.
publié le 28 novembre 2008 à 6h52
(mis à jour le 28 novembre 2008 à 6h52)

Voilà vingt-deux ans que Régine Chopinot dirigeait le Centre chorégraphique national (CCN) de La Rochelle, après avoir quitté Lyon, où elle présenta ses premiers spectacles. Elle dit ne penser qu’à l’avenir.

«J’ignore où je vais me poser, sûrement pas à Lyon, ni à Paris. Ce que je sais, c’est que je quitte l’institution et que je reprends un statut de compagnie indépendante. En dirigeant une institution, j’ai connu un certain "confort", notamment la permanence avec les danseurs. Mais on paye le confort. Depuis le 30 juin, date à laquelle je suis partie, je réalise combien c’était lourd. Les tutelles sont comme des parents, toujours derrière vous. Lorsque je suis montée au créneau pour les intermittents, nombreux sont ceux qui m’ont épinglée. Si je n’avais pas dirigé un CCN, tout cela se serait fort bien passé, mes propos auraient été interprétés d’une autre manière.

Je suis contente de redécouvrir une autre liberté. Je vais devoir m’adapter, inventer des solutions in situ. Il s’agit là d’un challenge personnel et artistique. Je suis très curieuse de changer du tout au tout à 56 ans. Je ne veux rien recommencer, il faut que je modifie mon regard, que je l’adapte à une dimension internationale, avec trois pôles : Berlin, New York et Tokyo. J’ai six mois pour organiser ce changement et je dois dire que le contrat d’accompagnement avec l’Etat (150 000 euros par an sur trois ans) me donne une certaine marge de manœuvre.

Finalement, en quittant un Centre chorégraphique - il n’y en a