Menu
Libération
Critique

Moustic fait mouche

Article réservé aux abonnés
One-man show. Début scénique autobiographique du Grolandais.
publié le 15 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 15 décembre 2008 à 6h51)

Une chaise et un tabouret figurent bien, entre autres éléments de décor (auxquels il faut ajouter une table, un verre d’eau, un micro et, sur un côté, un fatras d’objets - radiateur, vieux bouquins, casque, pots de peinture… - dont on aura l’explication conclusive), sur la petite scène du théâtre du Rond-Point, où Jules-Edouard Moustic passe tout le mois de décembre. Mais l’artiste fait à peine usage de ces deux accessoires. De brefs instants sur l’une, trois minutes à tout casser sur l’autre. Le reste du temps, il marche, de long en large, à petits pas, voire trottine.

Fourmis. Comme si, de passer tant de temps statique à la télévision, après la radio (RTL, RMC, Europe 1, jusqu'à I Have a Dream, en streaming sur le site Canalplus.fr), Moustic avait des fourmis dans les jambes, ou, dit autrement, éprouvait l'envie d'en découdre pied à pied avec le quotidien d'une actualité plus intime.

Moustic en gros (rapport à «grosso modo» ? A la bedaine ? Ou clin d'œil à son enclave cathodique ?) est le premier one-man show de celui qui, au début des années 90, a cofondé la présipauté de Groland et, seize ans plus tard, continue de rythmer, le samedi sur Canal +, l'«info proximiteuse» de Groland Magzine, son antenne anar-prout en équilibre, parfois précaire, entre branchitude et beauferie. Trublion de la télé paraofficielle, Moustic aborde la scène sur un versant résolument autobiographique, où s'invitent l'autodérision et l'impertinence, bien sû