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Libération
Critique

La mécanique bien huilée de Fellag

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Humour. Le conteur algérien présente à Paris son nouveau spectacle.
publié le 4 février 2009 à 6h52
(mis à jour le 4 février 2009 à 6h52)

Fellag fête son retour dans la grande salle du Rond-Point. Tous les Algériens sont des mécaniciens, son nouveau spectacle, est déjà un succès, avec prolongation des représentations jusqu'à fin février. Plus que jamais, l'acteur algérien, installé en France depuis quinze ans, impressionne par la qualité de ses textes. Homme d'oral et de gestuelle, dans la tradition des conteurs, Fellag est tout autant un passionné de l'écrit. Démonstration dès les premières secondes du spectacle : «En Algérie, tout le monde est mécanicien. Vous êtes dans la rue. Vous roulez tranquillement et vous sentez tout d'un coup que votre voiture donne des signes de malaise. Vous commencez à ralentir et vous vous rabattez doucement, pour vous mettre de côté (mais, sans clignoter, pour ne pas déranger l'anarchie générale de la circulation)… Vous vous arrêtez, vous serrez le frein à main et vous déclenchez de l'intérieur l'ouverture du capot. Les passants entendent le "clic !"… et c'est "l'appel de la forêt". Dès que vous ouvrez le capot, ils s'agglutinent autour et plongent leur nez dans le moteur pour voir ce qui ne tourne pas rond là-dedans. En quelques secondes, ils forment un colloque de chercheurs qui se penchent sur vos ennuis mécaniques.»

Inutile de dire que Fellag n'a pas besoin de rajouter gestes ou mimiques : la précision des mots pour décrire la situation se suffit à elle-même. Trois quarts d'heure plus tard, le texte tient toujours aussi bien : «Nous avons un énorme prob