A-t-on jamais vraiment écouté les paroles d'On va s'aimer ? Quand les premières notes du tube de Gilbert Montagné (promotion UMP du moment) résonnent sur la scène du théâtre des Amandiers et que les cinq comédiens commencent à danser, on croit d'abord à une farce. Une pin-up se déhanche, un handicapé tente de suivre le rythme, un sosie de la Zézette du Père Noël est une ordure s'agite frénétiquement… Tous semblent échappés d'une émission de télé-réalité, avec leurs costumes bariolés et leur chorégraphie ringarde. Oui, vraiment, Parasites s'offre comme une farce.
Asphyxie. Cette exposition en musique donne pourtant le ton et introduit parfaitement le thème central de la pièce du dramaturge allemand Marius Von Mayenburg : celui du désir total, qui élève l'autre autant qu'il l'asphyxie. Car ces personnages s'aiment bien «à toucher le ciel» ; mais trop vite, trop fort.
Au commencement, c’est une histoire de couples. D’un côté, il y a Friderike, dégoûtée d’être enceinte, qui essaie d’attirer l’attention de Petrik en se jetant contre les murs. De l’autre, il y a Ringo, l’estropié, qui ne supporte plus de dépendre de sa femme Betsi depuis qu’un accident de la route l’a cloué dans un fauteuil. Celui qui conduisait la voiture s’appelle Multscher et essaie par tous les moyens de racheter la vie qu’il a volée. Tous les cinq s’étreignent, se cognent et se bouffent mutuellement.
Parce qu’ils ont besoin les uns des autres, ils squattent, c