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Libération

Non au sabordage

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publié le 17 mars 2009 à 14h28
(mis à jour le 17 mars 2009 à 14h29)

L’actuelle mise en coupe systématique de ce que l’on appelle « le réseau », soit l’ensemble des Instituts et Centres culturels français à l’étranger, ne date pas d’aujourd’hui. Entamée à l’aveugle et par facilité depuis plusieurs années, au vu des résultats parfois médiocres (mais jamais analysés) de ces institutions historiques, elle aborde aujourd’hui sa phase finale et « rationalisée » : le sabordage.

Comme il est facile de le constater pour la réforme de l’enseignement, la fureur activiste de notre Gouvernement s’appuie, pour justifier une agitation corollaire d’un manque de travail, sur des jugements à l’emporte pièce qui ne peuvent que trahir une ignorance totale du terrain, des mécanismes et de la dimension humaine requis par les populations concernées.

Que Monsieur Kouchner accepte de signer un papier dans la presse préparé par sa machine ne nous révèle ni sa méconnaissance de la situation ni son grand esprit de sacrifice. Que Monsieur Poivre d’Arvor (le petit frère), qui s’y connaît mieux, déploie son zèle quelques jours plus tard pour tenter de donner quelque consistance au pauvre raisonnement de son Ministre a de quoi nous interroger. Mais au fond pas tellement : nous verrons vraisemblablement très vite quelle sera sa récompense.

En quoi consiste cette fameuse réforme ? Grosso modo, en ceci : il s’agit de s’apercevoir soudain que notre patrimoine immobilier à l’étranger, « les murs » que nous possédons, sont désormais inutiles, ainsi que le sont les trop nombreux fo