Hormis des compagnies comme celles de Sankai Juku, de Dumb Type ou de Monochrome Circus, invitées régulièrement, la scène contemporaine japonaise a du mal à s’infiltrer dans une programmation de saison. Des chorégraphes s’imposent aujourd’hui, comme Saburo Teshigawara et Hiroaki Umeda.
Butô.La Maison du Japon, un festival comme Exit à Créteil ouvert aux nouvelles technologies, ou encore la scène hip-hop rendent compte des derniers travaux des jeunes créateurs nippons. Des échanges ont lieu également entre les artistes japonais et français (Susan Buirge, Fattoumi-Lamoureux, Emmanuelle Huynh, Michel Kéléménis…) et aboutissent souvent à des créations. Mais le regard occidental n'a toujours pas passé le cap du butô, danse rattachée au mouvement éponyme né dans les années 50. Or, depuis, même si les créateurs butô sont encore des forces de propositions, la relève a du mal à sortir de son île.
Au théâtre de Nîmes, cinquante artistes invitent les spectateurs à tenter «l’Expérience japonaise». On le sait, lorsque l’équipe de cette structure s’entiche au bon sens du terme d’un pays ou d’un style - le flamenco, par exemple -, elle le fait avec ferveur. Pour la deuxième année, c’est donc le Japon qui est à l’honneur, avec un temps fort distillé dans quatre lieux de la ville. Le public y est aussi très motivé, et les sorties du théâtre sont souvent animées. Pendant une semaine, les Nîmois peuvent découvrir ce qui est à «l’avant-garde» musicale, chorégraphique et picturale