Passer par-dessus le titre. Attila, reine des Belges ne veut pas dire grand-chose. Ou plutôt si, le ressort est comique. Et aux Feux de la rampe, le théâtre inauguré en février dans la petite rue Saulnier à Paris, on peut beaucoup en rire. A l'apparition d'une chamane new age, enveloppée d'une immense cape. Carole est appelée pour une situation difficile dans une maternité de Bruxelles. Un bébé qui grossit in uterus (depuis trente-six mois…) et qui ne veut pas sortir, cela pousse à revenir sur l'histoire qui préside à ce non-vouloir être au monde. Pour ceux qui croient que les secrets de famille pèsent sur les générations à venir, la petite histoire racontée par Marie-Elisabeth Cornet a valeur d'exemple.
En remontant le cours de la mémoire du fœtus, la chamane déterre des parcours inattendus. Dans un château en Belgique, une femme s’ennuie et rêve d’enfantement absolu comme Marie visitée par l’ange Gabriel, en jouant les grenouilles de bénitier les yeux tournés vers la providence. En Hongrie, une mère plus que comblée fuit avec les siens l’arrivée des bolcheviks en carriole. Un certain Attila, cochon de son état, les accompagne. Qu’il ait avalé les bijoux de famille n’ajoute rien à l’affaire. A leur arrivée en Belgique, un douanier américain facétieux aiguille tout ce petit monde vers le Congo. La Belge et la Hongroise ne se rencontreront-elles pas ?
Sur scène, Marie-Elisabeth Cornet endosse près de vingt personnages, douanier compris. Elle sert aussi d’assistante à