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Critique

Le festival d’Uzès ouvre le bal

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Danse. Le rendez-vous gardois tient le cap malgré un contexte difficile.
publié le 15 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 15 juin 2009 à 6h52)

Inaugural et augurant d’un bel été chorégraphique, le festival Uzès Danse conserve une appréciable fraîcheur. Pour sa quatorzième édition, il poursuit son soutien aux auteurs, invite de jeunes créateurs grâce à son réseau européen Looping (Allemagne, Portugal, Estonie), et reste fidèle à des chorégraphes qui ne sont pas forcément sous les feux de la rampe. Comme Christophe Haleb, qui pratique la danse buissonnière hors des sentiers balisés.

Fort du travail de terrain à l'année mené auprès du public par le Centre de développement chorégraphique dont il est l'émanation, Uzès Danse cherche avant tout à rendre visibles et lisibles des formes actuelles dont le but n'est pas de plaire ni de divertir, mais de porter un regard sur le monde et ses dérives. Liliane Schaus, la directrice de la structure, dont la discrétion est assurée, mène cette action dans un contexte difficile : petit budget, pas de théâtre ni même de salle digne de ce nom, et un engagement très light des politiques. Mais finalement, cette «modestie» fait tout le charme de la manifestation soutenue par le public (1) et des acteurs culturels locaux. En ouverture, deux spectacles, presque à l'opposé l'un de l'autre - ce qui sera une tendance estivale -, l'un avec des amateurs, l'autre avec des danseurs on ne peut plus professionnels, ont confirmé que la scène est encore un espace du possible.

Carton-pâte. La City Maquette de Mathilde Monnier (2) se présente comme un état des lieux des