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Critique

Avec «Liquide», Christophe Haleb se mouille

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Danse. Au festival d’Uzès, le chorégraphe a dévoilé une nouvelle étape de sa création sur le thème des humeurs et du fiasco.
publié le 16 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 16 juin 2009 à 6h51)

Avec la compagnie la Zouze de Marseille, il y a toujours une histoire particulière qui évite de dire trop vite son nom, de peur que les choses ne se referment avant même d’avoir pu être expérimentées. Ce flottement qui précède toute création, Christophe Haleb, directeur artistique et chorégraphe, a souhaité le faire partager au public. La pièce, qui n’a pu être finalisée en raison de retards budgétaires, s’est muée en une étape de création, ce qui n’est pas pour nous déplaire, d’autant qu’il y a un réel sérieux dans la proposition. D’autres étapes suivront avant la présentation définitive en février 2010 à Cavaillon : au Forum du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) en octobre, où la compagnie entame une résidence de trois ans, en janvier au Centre chorégraphique national (CCN) de Caen.

Lectures. A Uzès, où la compagnie est suivie depuis trois ans, la première formulation de Liquide avait des allures très permissives tout en tenant déjà son propos sur l'amour, la circulation des humeurs, les flux et reflux corporels, du gonflement à l'assèchement. «Le processus de Liquide, explique Haleb, me permet de mettre en scène et en mouvement le fiasco, le ratage et de magnifier des choses qui ont rapport au peu… La danse comme lieu fragile et précarisé, voilà finalement le sujet de cette pièce».Liquide s'appuie sur des matériaux explorés lors d'une résidence au CCN de Franche-Comté, mais aussi avec les patients du centre hospitalier au