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Montpellier se pare de féminité

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Danse. Tendance majeure du début de l’édition 2009 : des œuvres avec ou autour des femmes.
(DR)
publié le 25 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 25 juin 2009 à 6h52)

Le festival Montpellier Danse s'est ouvert, depuis vendredi, sur un accord féminin. Pas un accord parfait, puisque tous les spectacles ne furent pas aussi goûteux. Avec la création de la chorégraphe espagnole Blanca Li (1), on est parti sur une fausse piste. Point de Jardin des délices comme annoncé par le titre de la pièce inspiré de Jérôme Bosch. Seul le film éponyme d'Eve Ramboz projeté pendant le spectacle peut faire un lien avec la peinture, par la curiosité de ses images, personnages ou paysages. Pour le reste, on est dans un cabaret, avec un défilé de figures, une Blanca Li en diva bas de gamme. Comme cela dure une heure trente, on a le temps de regarder la danse. Chou blanc, car il n'y en a point ; moins que ce qu'on nomme danse, une gestuelle gymnique qui brasse l'air au lieu de travailler l'espace.

On se voit alors contrainte de changer notre fusil d'épaule et d'attribuer l'ouverture du festival à Bouchra Ouizguen, chorégraphe marocaine de 29 ans. Sa pièce, Madame Plaza, est toute une aventure. Pendant trois ans, elle est partie à la rencontre de chanteuses et danseuses populaires qui accompagnent les fêtes, les mariages, et qui sont les héritières des aïtas, sortes de geishas nord-africaines. Danseuse orientale de 1995 à 2000, elle avait déjà eu l'occasion de les fréquenter, avant de se tourner vers la danse contemporaine, via une formation chez Bernardo Montet et Mathilde Monnier.

Travestie. Sa démarche n'a donc rien de n