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Libération

André Benedetto ne se mêlera plus de tout

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Disparition. Mort hier, des suites d’un accident vasculaire cérébral, du pilier du «off» d’Avignon. Il était âgé de 74 ans.
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publié le 14 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 14 juillet 2009 à 6h52)

Un vieux gaucho excessif et libre, une figure, une tignasse, une légende, une grande gueule, un acteur, un gentil, un poète qu’on n’arrête pas, tel était André Benedetto, pape du théâtre avignonnais depuis un demi-siècle, fondateur du festival «off» en 1966, mort un 13 juillet d’une hémorragie cérébrale, la veille de ses 75 ans, quelques heures après avoir interprété son dernier spectacle.

Instituteur, fou de théâtre, il avait créé en 1963 le Théâtre des Carmes à Avignon, dont il était toujours le directeur. Après une première participation au Festival en 1964, la compagnie avait publié deux ans plus tard un manifeste clamant «les classiques au poteau et la culture à l'égout», avant de présenter pour la première fois une pièce, Statues, en marge du programme officiel.

Occitan. En 1967, il récidive avec Napalm ! une pièce sur la guerre du Vietnam. Depuis, il n'avait jamais cessé d'écrire et de jouer, invité parfois du Festival «in», notamment en 1973, avec deux pièces au cloître des Carmes, à cinquante mètres de son théâtre, la Madone des ordures et Pourquoi et comment on a fait un assassin de Gaston D. (sur l'affaire Dominici).

Tous les étés, il présentait dans ses murs le répertoire de sa production annuelle, écrite parfois en occitan, comme San Jorgi Roc en 1999. Il venait de commencer les représentations de Lettres anonymes d'aujourd'hui, son dernier spectacle, qu'il jouait tous les soirs à 18 h