Entre 1964 et 1966, Warhol a filmé cent portraits (Screen Test) d’artistes célèbres et anonymes passés le voir à la Factory. Ces 16 mm en noir et blanjamais sortis du musée Warhol et du Pittsburg cultural Trust, sont des témoignages vibrants des années pré punk, sex and drugs and pop n’roll, où la liberté individuelle semblait inaliénable. Treize de ces portraits, après une sélection rigoureuse par les partis prenants d’une opération médiatisée à souhait (les musées et le groupe Dean and Britta), se retrouvent sur la scène.

La première de 13 Most beautiful … Songs for Andy Warhol's Screen Tests, eu lieu en octobre 2008, lors du festival international de premières de Pittsburg. Au Festival de Marseille, au Théâtre du Gymnase, le 6 juillet dernier, nous avions pu découvrir en France cette performance multimedia, reprise ce soir à Paris.

Les Screen Tests de Warhol sont projetés sur grand écran au-dessus des quatre musiciens en direct sur scène. L'œil est bien sûr attiré par les «stars» du pop artist. Les visages disent tout d'une époque buttée, camée et dandy à souhait. Tous les portraits où la lumière et les ombres dessinent déjà des tableaux sont dignes d'intérêt.

Le je m'en foutisme individuel y rayonne dans une attitude à la fois grave et légère. Dans une larme, dans un chewing-gum, dans le plissement d'une ride, dans une manière de disparaître du plan fixe, dans une attitude clando dans les vapeurs d'opium. Les gens sont beaux, ici, c'est une évidence, filmé