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Critique

«Ciels», un air de «Da Vinci Code» et d’«Alchimiste»

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Enigme. Vrai faux dialogue autour de la fin de la tétralogie de Wajdi Mouawad.
(Christophe Raynaud de Lage - Festival d'Avignon)
publié le 20 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 20 juillet 2009 à 6h52)

Changement d'échelle : après la cour d'honneur, où il a présenté les trois premiers volets de sa tétralogie, le Sang des promesses, Wajdi Mouawad, artiste associé du festival, crée la dernière partie, Ciels, au parc des expositions de Châteaublanc, pour 200 spectateurs. Par un heureux hasard, le journaliste a été témoin du «dialogue» suivant, tenu sous ses fenêtres, qu'il a scrupuleusement noté.

- «Qu’est-ce que tu as vu hier soir ?

- Ciels, le nouveau truc de Wajdi Mouawad.

- C’était bien ?

- Trop. A la fin, tout le monde était debout pour lui faire l’ovation.

- Pourquoi ça t’a plu ?

- D’abord l’espace, je te dis pas. Un hangar avec au milieu, un grand cube en toile. On avait chacun un ticket avec un numéro et il y avait quatre portes, comme dans le nouvel Airbus. Au signal, tout le monde rentre en même temps. On est aussi sur des tabourets qui tournent. Ça fait mal au dos, mais c’est super, on sait pas où regarder.

- Il n’y a pas de scène ?

- Non, la scène elle est partout, nulle part, c’est hyperdépaysant, genre le jardin d’une base spatiale. Il y a une voix qui explique au début : les fleurs, les plantes, les animaux, ils ont tous crevé, alors ils ont mis des statues, et les statues c’est nous.

- C’est de la science-fiction ?

- Oui, trop comme Solaris, le film avec Clooney. Il y a un scientifique de la base qui s'est suicidé et un mec qui est envoyé pour le remplacer et enquêter sur sa mort.

- C’est quoi l’histoire ?

- Leur boulot, c’est genre éco