Le théâtre national de la Criée ne rouvrira que le 1er novembre, avec un mois de retard, en raison des travaux électriques et de désamiantage qui le contraignent à reporter, voire annuler, des spectacles. Prévu fin septembre, Salle des fêtes, de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, est reporté en avril. Hamlet-Cabaret de Matthias Langhoff (programmé du 7 au 10 octobre) est annulé. Autour de Rainald Goetz aura lieu dans une autre salle (Montevideo), les 1er et 2 octobre. Enfin, la Sonate à Kreutzer (Tolstoï), de Célie Pauthe, est annulée, «pour des raisons budgétaires indépendantes de notre volonté», assure le théâtre.
La Criée vit des temps difficiles. Les travaux ont été reportés deux fois, de 2007 à l’automne 2008, obligeant à bricoler dans l’urgence la saison 2007/2008. La saison dernière, présentée hors les murs, n’a rassemblé que 25 000 spectateurs, moitié moins que les entrées habituelles.
Plus grave, il y a présomption de maladie professionnelle liée à l'amiante pour deux salariés. Pour l'un, qui souffre d'un cancer du poumon, le caractère professionnel de la maladie vient d'être reconnu. Le dossier concernant un deuxième salarié malade est en cours d'examen. L'amiante avait été détectée dès 2006 lors d'une étude effectuée par la Ville. Mais son rapport «ne nous a été transmis qu'en novembre 2008», affirme l'administrateur de la Criée, Alexandre Madelin, qui regrette : «On aurait préféré l'a