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Libération
Critique

A Marseille, les Informelles retentent l’aventure

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Festival . L’Ecole de la deuxième chance reçoit à nouveau le rendez-vous de théâtre expérimental.
publié le 19 septembre 2009 à 0h00

Ce sont deux mondes qui d'habitude s'ignorent. D'un côté, l'Ecole de la deuxième chance (E2C), à Marseille, qui accueille des jeunes adultes sortis du système sans qualification et leur donne une «deuxième chance», d'où son nom. De l'autre, le festival de théâtre expérimental des Informelles, qui s'y tient pour la deuxième année, avec des artistes en résidence pendant dix jours. Pour une découverte commune : «L'art reste trop souvent réservé à une "élite sachante", explique Marc Sardo, directeur logistique de l'E2C. Avec ses codes, ses systèmes, ses clés. Les Informelles dépassent tous ces clivages. C'est la culture qui s'habille de façon simple. Il nous paraît essentiel que le public le plus éloigné […] puisse être confronté à ces moments déconcertants.»

Cabaret. Manifestation inclassable créée en 1997, les Informelles investissent chaque recoin du site des anciens abattoirs superbement transformés en école, pour proposer aux spectateurs neuf «tentatives» : danse, théâtre, performances, vidéo. Le tout s'achèvera au cabaret, où l'on guinchera autour de la Motojuke-box (il suffit d'embrayer pour envoyer la musique). Le principe est simple : «Des équipes arrivent avec un sujet à développer, explique Mireille Guerre, directrice du festival, et tout le monde découvre.» Une idée en jachère, une ébauche, deviennent un spectacle non formaté, hors des contraintes des circuits de production.

Jusqu'au bout, les propositions des trente