En dépit des circonstances, l'affiche reste de bon niveau : quelque vingt-cinq spectacles et des artistes en provenance du monde entier, de Madagascar aux Etats-Unis en passant par la Belgique, le Québec le Liban ou le Burkina Faso. Le 26e festival des Francophonies en Limousin qui s'ouvre aujourd'hui, et durera jusqu'au 3 octobre, dans la capitale régionale et une quinzaine de localités des environs, est pourtant une manifestation de plus en plus fragile.
Directrice depuis 2006, Marie-Agnès Sevestre revient sur ce constat à la fin de l'éditorial qu'elle signe dans le programme : «Avec pas moins de six créations à Limoges et autant de résidences portées par des partenaires en Limousin, le festival a presque oublié qu'il était raccourci de trois jours, pour amputation budgétaire.» La coupe dans le budget 2009 est en effet sévère. Le ministère des Affaires étrangères a totalement supprimé la subvention qu'il accordait à la manifestation, qui contribue pourtant largement au rayonnement culturel de la France à l'étranger. Manque à gagner : 135 000 euros, soit 20 % du budget artistique.
«Le festival n'est pas seulement raccourci, précise Marie-Agnès Sevestre à la veille de l'ouverture, il est en trompe-l'œil. Il y a apparemment autant de propositions que les années précédentes, mais ce sont souvent des petites formes. Nous avons dû renoncer à des concerts, à des expositions, et à deux spectacles de danse.»
Faute de moyens, la directrice a aussi