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«La Douleur» àvie

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Depuis novembre 2008, Dominique Blanc poursuit une tournée sans fin avec «la Douleur», monologue sur la déportation de Marguerite Duras. Un rôle qui lui a valu un molière et qu’elle ne veut plus quitter.
publié le 8 mai 2010 à 0h00

Dominique Blanc a décidé qu'elle jouerait toute sa vie la Douleur, de Marguerite Duras, texte monté et mis en scène par Patrice Chéreau, dont la première représentation a eu lieu «dans un petit théâtre irrésistible de 300 places», au festival de Gérone, en Espagne, en novembre 2008. Toute sa vie ? «Oui.»«A la manière de la Cantatrice Chauve, jouée dans un même théâtre, avec la même mise en scène, à la Huchette, à Paris, sans interruption, depuis la première le 16 février 1957 ?» Dominique Blanc s'amuse de l'analogie, mais «non, pas du tout». Car ce qui lui plaît infiniment, c'est de faire voyager le texte, sur toutes les scènes possibles, des plus modestes aux plus imposantes, dans toutes les villes et villages imaginables, et partout dans le monde, puisque, «et c'est une surprise», la tournée est mondiale.

Dominique Blanc n'avait jamais pensé qu'un jour, elle ressemblerait à Bob Dylan, et pourtant, «la tournée sans fin», être constamment sur la route, c'est elle aussi. C'est entendu, elle gagne moins d'argent qu'une rock star et possède beaucoup moins de maisons, voire pas du tout. Mais à part ça ? A part ça, la tournée ne cesse de rouler, alors qu'au départ, les représentations n'étaient prévues que pour une semaine, dans le cadre du festival espagnol. C'est le danseur et chorégraphe Thierry Thieû Niang, avec qui Patrice Chéreau venait de travailler, qui leur avait proposé le texte de Duras. Coup de fou