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Portrait

Jean Aurel Maurice, résidence Caraïbes

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Danse. Le jeune chorégraphe a répondu présent à l’invitation des Rencontres de Seine-Saint-Denis.
publié le 25 mai 2010 à 0h00

Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis réservent toujours de bonnes surprises pour les spectateurs. On y voit des chorégraphes sans frontières - du moins qui essaient de voyager avec des passeports qui exigent l’obtention de visas - qui proposent des formes, des esthétiques multiples, singulières et souvent radicales. Il n’y a pas dans ce festival un seul modèle de pensée. En une soirée, on vit ainsi passer les femmes nues de Gaëlle Bourges qui superpose l’histoire de la peinture, de ses pauseuses strip-teaseuses à la lenteur de Myriam Gourfink ; les créatures sombres de Teodora Castellucci ; et celles tout aussi décalées de Boyzie Cekwana.

«Rêve d'enfance». Cela pourrait suffire, mais le festival n'intervient pas uniquement dans les salles. Il mène un travail de fond avec les scolaires et les gens. Il invite des danseurs et chorégraphes à suivre la manifestation. Cette année, suite à la Biennale de danse Caraïbes à Cuba, co-organisée par le ministre de la Culture cubain, Anita Mathieu, directrice des Rencontres, a voulu donner suite. Ainsi Jean Aurel Maurice, 30 ans, Français de Saint-Martin, sillonne-t-il depuis le 7 mai la Seine-Saint-Denis. Il devrait bénéficier d'une résidence chez Maguy Marin à Rillieux-la-Pape et au Centre de la danse de Pantin.

«Je trouve cet accompagnement précieux pour les danseurs», se réjouit-il. Jeune, il avait fait seul le parcours du combattant parisien, d'auberges de jeunesse en copains. Il