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Libération
Critique

Cindy Van Acker, solos au sol

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Danse. La chorégraphe présente deux spectacles, le corps à l’horizontale.
«Lanx», de Cindy Van Acker (Isabelle Meister)
publié le 16 juillet 2010 à 0h00

Au gymnase du lycée Mistral, la chorégraphe suisse Cindy Van Acker présente quatre solos, en deux spectacles, interprétés par quatre danseuses. Les voir à la suite (avec une interruption d’une heure entre les deux spectacles) permet un voyage de l’horizontale à la verticale, une traversée minimaliste, où le mouvement est d’abord un art du positionnement.

Lanx, le premier solo, est interprété par Cindy Van Acker elle-même, comme un manifeste de départ où le corps s'envole, même plaqué au sol. Bras en croix ou en berceau, la danseuse vêtue de vert plane, à plat ventre, sur le côté ou sur le dos, à la recherche du meilleur équilibre, de la bonne assiette. Des traits lumineux, au sol et sur les murs, dessinent une piste possible, tandis que les moteurs ronronnent. A peine suggérée, la métaphore aérienne incite à la sérénité.

Le ciel se couvre quelque peu dans Obvie, la deuxième pièce que danse, en bleu, Tamara Bacci. Qui se retourne comme sur un lit incommode, oscille entre engourdissement et sursaut, avant de se redresser enfin. Verticales, les jambes ne lui servent qu'à quitter la scène. Pour les deux pièces du deuxième spectacle, lumières et musique se font plus présentes, voire plus conceptuelles.

Dans Nixe, Perrine Valli, robe grise, passe de la toupie au sémaphore. La rampe lumineuse au sol lui tient lieu de partenaire, entre les rayons duquel elle glisse un membre, avant de se retrouver debout, devant une autre rampe, verticale. Là encore les bras