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Libération
Interview

«Avignon, c’est le lieu où le théâtre s’invente»

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Les directeurs du Festival, Hortense Archambault et Vincent Baudriller, souhaitent un troisième mandat :
publié le 24 juillet 2010 à 0h00

En poste depuis 2004, Hortense Archambault et Vincent Baudriller, dont le mandat s’achève en 2011, souhaitent rempiler à la direction du Festival. Et défendent leur bilan, d’une seule voix.

Vous arrivez l’an prochain au terme de votre deuxième mandat. Pourquoi en briguer un troisième, alors que les statuts ne le prévoient pas ?

Le conseil d’administration peut décider de modifier les statuts. Le Festival d’Avignon est le seul, avec le Festival d’Automne, où les mandats ne sont renouvelables qu’une fois. Ce n’est pas la règle générale. Nous avions monté notre projet sur deux axes : développer les capacités de production du Festival et mieux l’implanter sur son territoire, en approfondissant les liens avec le public régional et local. C’est dans cet esprit que nous organisons toute l’année, une fois par mois, des rencontres publiques avec un artiste. L’aboutissement de notre projet, c’est la Fabrique, que nous espérons inaugurer en 2013. Un lieu de répétition mais aussi de résidence pour les artistes, qui doit nous permettre de compenser notre faiblesse vis-à-vis des autres grands festivals internationaux, qui disposent d’outils de production que nous n’avons pas. On peut imaginer une dynamique formidable toute l’année.

Que pensez-vous de la polémique sur la programmation ?

Pas assez d’artistes français, pas assez de théâtre de texte, élitisme : tous les vieux fantômes sont là. Et c’est une bonne chose. Cela provoque des échanges entre des gens qui aiment le théâtre. Nous avons le sentiment de défendre le théâtre d’auteur. Olivier Cadiot, Christoph Marthaler ou Angélica Liddell sont des inventeurs d’écritures qui ne ressemblent à aucune autre.

La question est bien sûr : quel avenir pour le Festival ?

Notre réponse s'inscrit dan